L'autrice
Un pied sur le terrain, un autre dans la recherche.
Travaillant dans l'industrie du numérique depuis 2009, sur des métiers techniques et "produit", et passant du métier de développeuse vers des postes de management, j’ai observé de l’intérieur les mutations rapides de l’industrie numérique, ses structures de pouvoir, ses chaînes de dépendance, ses imaginaires et ses idéologies. Cette expérience m’a conduite à reprendre des études en parallèle de mon activité professionnelle. Je me suis ainsi successivement formée en sociologie des techniques, en histoire des sciences (EHESS) puis en relations internationales (Lyon 3), avant d’engager une thèse consacrée à la géopolitique du numérique.
Mes premiers travaux portent sur les stratégies européennes, américaines et chinoises dans le champ technologique. Ils donnent lieu à plusieurs rapports, puis à la première édition de "Géopolitique du numérique : l’impérialisme à pas de géants" en 2023, où j’analyse la logique d’expansion des grandes puissances technologiques. La seconde édition, parue en 2025, est un approfondissement conséquent de l'analyse, en particulier sur la notion et l'histoire des impéralismes technologiques, dans un contexte qui donne malheureusement raison aux risques déjà évoqués dans la première édition.
Aujourd’hui, je travaille toujours en contact avec le terrain et la technique, mais je suis aussi chercheuse associée à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et membre du [Centre Internet et Société (CNRS)](https://cis.cnrs.fr/). Je poursuis par ailleurs mon parcours académique, notamment par la rédaction d'une thèse intitulée "Points de connexion, lignes de fracture : La numérisation comme vecteur de mutation des pouvoirs et des risques systémiques en Afrique australe".